Dès le matin, on se rend à l’agence pour voir si on peut garder l’appartement une nuit de plus (on ne sait pas où habite le propriétaire). Petit coup de fil de l’agence : pas de problème. On paye pour récupérer nos papiers et on profite d’être là pour visiter la ville en se balladant dans ses ruelles dallées. On visite entre autres la maison de l’écrivain Petar Hektorovic, un natif du coin célèbre pour avoir écrit au XVIè siècle « Pêche et conversations entre pêcheurs », relatant un voyage entre les île de Hvar et Solta avec des pêcheurs. Sa maison, ou plutôt le jardin, car on ne visite globalement que l’extérieur, est assez amusante. Elle comporte plusieurs pierres sculptées de maximes, un grand bassin plein de poissons (vraiment beaucoup de poissons), une tonelle ombragée et un petit jardin assez foutoir.
Sinon, déambulation dans les rues et passages devant les multiples églises et places de la ville. En repartant, petit détour par le port pour acheter les tickets du lendemain. Assez cher (516 Kuna), mais on se fera transporter. L’après-midi : lecture, baignade, sieste, que des trucs épuisants !
J’avais emporté pas mal de livres presque tous lus : tout d’abord Michael Tolliver lives, la suite des San Francisco Tales (« Chroniques de San francisco ») , lu à la Jarjatte, avant la Croatie, qui se passe 20 ans après Sure of You et qui ne dépareille pas dans la série; dans l’avion Gamines de Sylvie Testud, un roman en forme d’autobiographie assez distrayant, j’adore comment son personnage s’écrit « Oh purée ! » et toutes les autres expressions ; puis Régals du Japon et d’ailleurs, de Dominique Sylvain, un petit bouquin bien sympa dans une collection qui s’appelle Exquis d’écrivains. Visiblement, une série de livre sur des écrivains qui parlent de « plaisirs gourmands » (je cite). Donne envie d’aller au Japon essayer la vraie nourriture de là-bas, et d’acheter le volume écrit par Marin Winckler ; je me dis qu’on y retrouvera peut-être l’évocation de petits gâteaux à l’orange que j’avais essayé de faire d’après un autre de ses livres. Bref. Puis le volume II de la série suédoise Millénium de Stieg Larsson La Fille qui rêvait d’un bidon d’essence et d’une allumette, toujours aussi bien que le I (suspense, etc.). Puis Cette Lumière qui vient de la mer de Kawakami (il faut toujours un roman d’Asie durant l’été), l’histoire d’un adolescent japonais, pleine de tous ces trucs un peu mystérieux japonais et trop subtiles, qu’on a un peu du mal à comprendre, mais qui font tout le charme de ce genre de bouquin justement. Puis la suite des aventures de Kay Scarpetta et ses autopsies (volume 3 Et il ne restera que poussière, j’essaye de les lire dans l’ordre, un peu moins dégoûtant que d’autres), et pour finir, le 1er volume du Clan de Otori, une saga pseudo-japonaise venant d’Australie. On n’est pas dans la subtilité de Cette Lumière qui vient de la mer, mais ça passe le temps.